Conservation préventive : quel conditionnement ?

Conservation préventive : quel conditionnement ?

Publié le 30/03/2021 à 08:02

Conservation préventive : Quel conditionnement, pour quel usage ?

Les œuvres et documents stockés dans les réserves d’un musée ou une bibliothèque sont comme les hommes: ils vieillissent avec le temps.

Il faut donc, pour lutter contre ce vieillissement naturel, prendre des mesures de conservation préventive afin qu’ils traversent les années sans trop de dommages.

POURQUOI UNE CONSERVATION PRÉVENTIVE ?

Jusqu’en 1850, le papier alors fabriqué à partir de chiffons, se conservait très bien, beaucoup mieux que les papiers fabriqués à partir de cellulose, une technique de fabrication qui apparaît après 1850.

Ce qui explique que les documents imprimés ou utilisés pour des dessins, après cette date, se dégradent plus vite que les plus anciens qui, paradoxalement, se conservent mieux.

Certains facteurs aggravent ce risque de détérioration : la lumière, les variations de température et d’humidité relative et enfin toute forme de pollution.

  • La lumière

Les rayons ultraviolets provoquent bien évidemment des dégradations photochimiques, mais la lumière artificielle des lampes et éclairages électriques n’est pas complètement anodine non plus.

C’est pour cela que lors d’expositions temporaires, le temps de présentation des œuvres est mesuré.

Certaines d’ailleurs sont peu éclairées car dix heures d’exposition sous 100 watts, reviennent à une heure sous 1000 watts. C’est la raison pour laquelle les documents doivent, à un certain moment, retourner dans le noir, afin que le processus de vieillissement soit ralenti.

  • Les variations de température et d’humidité relative

Comme pour le bon vin, les fortes variations de températures sont néfastes pour les œuvres à conserver. Il faut donc procéder au contrôle du climat et veiller à ce qu’elles soient suffisamment protégées pour éviter ces écarts brutaux.

De même faut-il surveiller le taux d’hygrométrie, c’est-à-dire d’humidité. Une œuvre exposée à plus de 70% d’humidité peut commencer à moisir en moins de 48H et certaines traces peuvent rester indélébiles.

On veillera donc à stocker ces œuvres - bien protégées au départ - dans des lieux climatisés. Une norme récemment révisée – ISO 11799 – préconise au Nord de la Loire, où le climat est plus tempéré, l’emploi de nouveaux matériaux et complexes architecturaux, pour restreindre l’utilisation de moyens artificiels qui contrôlaient auparavant la régularisation du climat à l’intérieur des réserves et magasins de stockage.

Ceci pour permettre de limiter les risques d’incidents dus à la maintenance et aux problèmes techniques des systèmes de climatisation.

  • Les pollutions extérieures

On pense tout naturellement à la propreté de l’environnement des œuvres à conserver. Bien souvent, les musées sont situés au cœur des villes et la pollution, chargée d’acides, est particulièrement nuisible, ce qui implique l’utilisation de conditionnements cellulosiques avec une réserve alcaline qui pourra, pendant quelques temps, neutraliser l’impact de cette pollution.

Il faut également limiter les manipulations des œuvres car elles peuvent être sources d’agressions, que ce soit par des postillons ou par l’acidité de la transpiration déposée par des mains, même les plus sèches qui soient. Celles-ci risquent en outre de laisser des traces de doigts sur le papier. Il faut donc prendre des mesures de protection comme l’utilisation de gants pour limiter ces risques.

COMMENT CHOISIR LE BON CONDITIONNEMENT POUR PROTEGER VOS ŒUVRES ?

Pour protéger vos collections de la lumière, de l’humidité et de toute pollution extérieure, il faut préserver les documents ou les œuvres (dessins, gravures, photographies…) par un double conditionnement. Ils sont d’abord rangés dans des pochettes, puis ces pochettes sont stockées dans des boîtes ou boîtes- classeurs.

Il y a toujours un conditionnement primaire puis un secondaire pour une conservation préventive optimale. Cela permet également un archivage structuré pour le long terme.

  • Les pochettes

Les moins coûteuses sont celles en papier. Toutefois, elles entraînent des risques lors des manipulations, ou lors des frottements lorsque l’on en extrait le document.

Autres solutions un peu plus coûteuses, mais qui présentent un énorme avantage, les pochettes en plastique (polyester ou polypropylène). Leur transparence permet en effet la consultation des documents sans les sortir de la pochette. Cela évite alors qu’ils soient touchés et manipulés.

  • Les boîtes

Il existe plusieurs types de boîtes de protection selon les œuvres à conserver : de différentes tailles, dans différentes matières qui correspondent à différents niveaux de conservation.

Il y a le haut de gamme avec les boîtes type « Muséum » sélectionnées par le cabinet d’art graphique du Louvre pour préserver et valoriser ses collections de dessins et de gravures.

Ce sont des boîtes très solides de consultation. Celles-ci sont généralement réservées aux VIP. Il s’agit de boîtes de prestige assez coûteuses - entre 50 et 100 euros suivant le format – avec une contenance de douze documents par boîte.

Ces documents sont alors « montés » : c’est à dire insérés dans un passe-partout qui a un double avantage. D’une part, quand on s’en saisit les doigts ne touchent que le support et non l’œuvre.

D’autre part, cela permet que les documents soient prêts à être exposés dans des cadres standards. Le passe partout – on parle de ‘Marie- Louise’ pour un tissu faisant partie d’un cadre – peut être biseauté ce qui met d’autant plus l’œuvre en valeur.

Pour l’archivage de masse à moindre coût, il y a les boîtes de conservation en micro-cannelure, en carton ondulé ou encore en polypropylène alvéolé. Mais bien sûr le document est moins valorisé.

LES NORMES

Ces conditionnements de conservation sont encadrés par des normes nationales ou internationales et notamment les normes ISO16245 type A et NF Z40014 (conditionnements cellulosiques), NF Z40012 (conditionnements plastique), ISO18916 (conditionnements photo).

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